Un dégât des eaux causé par un locataire temporaire peut ne pas être indemnisé par l’assurance habitation classique du propriétaire. AirCover, le dispositif mis en avant par Airbnb, intervient dans des situations où les exclusions contractuelles des assurances traditionnelles laissent les hôtes sans recours.
Certains sinistres doivent être déclarés dans un délai très court, alors que la validation par la plateforme peut nécessiter plusieurs pièces justificatives difficiles à rassembler. La couverture varie selon le type de dommage et la nature du bien concerné, ce qui impose une vigilance particulière lors de la mise en location.
Plan de l'article
AirCover d’Airbnb : ce que chaque hôte doit connaître sur la couverture proposée
Airbnb a mis en place pour tous ses hôtes une protection baptisée AirCover. Ce dispositif, à la fois gratuit et automatique à chaque réservation, regroupe divers volets de garantie. Son but affiché : rassurer les hôtes et leur donner davantage de sécurité lorsqu’ils ouvrent leur porte à des voyageurs dont l’identité est vérifiée par la plateforme. Désormais, la gestion des litiges et les demandes de dédommagement ne passent plus par la case caution, mais par un centre de résolution conçu pour traiter ces situations.
La couverture AirCover comprend une garantie dommages des hôtes pouvant aller jusqu’à trois millions de dollars pour tout dégât matériel causé par un voyageur. S’y ajoute une assurance responsabilité civile plafonnée à un million de dollars, qui entre en jeu si un tiers se blesse ou subit un dommage pendant le séjour. Cette protection s’étend aussi aux prestataires qui interviennent dans le logement, comme le personnel de ménage ou un gestionnaire de bien, à condition qu’ils soient présents dans le cadre d’une réservation Airbnb.
Voici les points clés de ce dispositif :
- Assistance sécurité 24h/24 en cas d’imprévu ou d’urgence
- Vérification d’identité systématique des voyageurs, pour limiter les profils à risque
- Traitement prioritaire et accompagnement spécifique pour les Superhôtes
La plateforme a supprimé l’usage de la caution, au profit d’une gestion centralisée des demandes via AirCover. L’hôte bénéficie ainsi d’un suivi homogène. Pour obtenir un remboursement, il suffit de déposer un dossier détaillé, accompagné de photos et de toutes les preuves nécessaires, dans les quatorze jours suivant le départ du voyageur, via le centre de résolution.
AirCover ne se limite pas à une protection financière. Il s’agit aussi d’un dispositif d’accompagnement, pensé pour épauler les hôtes et simplifier la gestion des situations délicates qui peuvent survenir lors d’une location courte durée.
Quels types de dommages et de responsabilités sont réellement pris en charge ?
La garantie dommages des hôtes forme le pilier de l’offre AirCover. Elle couvre jusqu’à 3 millions de dollars pour des dégradations matérielles causées par des voyageurs dans le logement. Cette protection s’applique au mobilier, aux objets de valeur, aux effets personnels du propriétaire, mais aussi aux véhicules stationnés sur la propriété, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un bateau ou même d’un camping-car.
Voici un aperçu des situations où la garantie s’applique :
- Perte de revenus si un sinistre oblige à annuler une réservation déjà confirmée
- Frais de nettoyage exceptionnels, quand ils dépassent le niveau habituel
L’assurance responsabilité civile intervient pour un plafond d’1 million de dollars. Si un voyageur ou un tiers est victime d’une blessure ou d’un vol pendant son séjour, cette assurance prend le relais. Elle couvre aussi les préjudices matériels et corporels envers des tiers, ainsi que certains litiges dans les parties communes, à condition qu’ils aient un lien direct avec la réservation.
Le dispositif AirCover ne couvre toutefois pas tout. Plusieurs limites s’imposent : les catastrophes naturelles, l’usure normale des biens, les actes volontaires, les dégâts informatiques, l’entretien courant ou encore les pertes de revenus prolongées sont exclus. Les parties communes ne sont jamais couvertes par la garantie dommages, sauf si la responsabilité civile peut être engagée pour un événement survenu lors d’une réservation. Pour les activités organisées sur la plateforme, Airbnb a prévu un programme d’assurance dédié, le dispositif ELI, réservé aux expériences proposées par des hôtes.
Pour bénéficier de cette protection, il faut déposer sa demande dans les quatorze jours suivant la fin du séjour et fournir tous les justificatifs demandés.
AirCover ou assurance habitation classique : comprendre les différences et bien protéger son logement
AirCover, proposé par Airbnb, s’applique automatiquement à chaque réservation, sans frais supplémentaires. Ce programme a été pensé comme une protection spécifique aux locations saisonnières : il règle les litiges liés aux séjours, indemnise certains dommages causés par les voyageurs et couvre la responsabilité civile pendant l’occupation. Il faut toutefois garder en tête que AirCover ne remplace pas l’assurance habitation classique et qu’il n’offre pas la même étendue de garanties.
La multirisque habitation, souscrite indépendamment d’Airbnb, reste la seule à couvrir les sinistres majeurs : incendie, dégât des eaux, vol ou catastrophes naturelles. Un dégât structurel, une infiltration ou la casse d’un équipement qui n’a aucun lien avec la présence d’un voyageur relèvent exclusivement de ce contrat. Côté propriétaires bailleurs, l’assurance PNO (propriétaire non occupant) reste incontournable pour protéger le bien pendant les périodes sans locataire.
Voici un tableau pour comparer AirCover et l’assurance habitation classique :
| Type de couverture | AirCover | Assurance habitation classique |
|---|---|---|
| Dommages causés par voyageurs | Oui | Non |
| Catastrophes naturelles | Non | Oui |
| Responsabilité civile générale | Uniquement pendant la réservation Airbnb | Oui, toute l’année |
| Protection juridique | Non | Souvent incluse |
Combiner AirCover et une assurance habitation classique reste la meilleure stratégie pour limiter les risques. Il serait risqué d’ignorer son contrat actuel : certaines compagnies réclament une déclaration spéciale dès lors que le logement est proposé en location saisonnière, sous peine de voir leur garantie tomber en cas de problème.
Protéger son logement sur Airbnb, c’est jouer sur deux tableaux : la sécurité offerte par la plateforme et la solidité d’une couverture traditionnelle. À chacun de trouver l’équilibre qui lui permettra d’accueillir ses voyageurs l’esprit tranquille, sans jamais perdre de vue les détails du contrat qui le lie à son assureur.
